Un histoire de pub ?

Ce matin-là, lorsque Ziva David arriva au NCIS, elle fut surprise de trouver Tony assis sur son bureau. Il semblait l’attendre avec impatience car quand elle sortie de l’ascenseur, elle le vit afficher un grand sourire. Il prit aussitôt une feuille qui se trouvait en évidence sur un tas de dossier et se dirigea vers elle.

- Tu es tombé du lit ce matin Tony ? Demanda-t-elle malicieusement tout en continuant son chemin vers son bureau.

Il ne prit pas la peine de lui répondre et lui dit tout excité :

- J’aurai un service à te demander.

L’israélienne lui lança un regard curieux. Elle n’avait jamais vu son partenaire aussi agité à l’idée de lui demander une faveur et cela l’intriguait.
Elle posa ses affaires et s’assit. Puis voyant que Tony sautillait sur place à côté d’elle, la jeune femme lui fit un signe de main pour l’inciter à parler.

- J’ai réussi à décrocher un rôle dans un pub ! Et elle se tourne cette après-midi.

Ziva l’observa, un sourire aux lèvres.

- C’est super pour toi Tony mais je ne vois pas de quel service tu aurais besoin ? Tu veux que je te couvre par rapport à Gibbs ? Tu sais qu’aujourd’hui on est censé faire du classement et ranger un peu ? Demanda-t-elle.

Tout en parlant, elle commença à allumer son pc et prit un dossier avant de l’ouvrir et de le lire.

- A vrai dire, … j’ai obtenu le rôle mais il avait aussi besoin d’une fille et j’ai envoyé ta candidature avec une photo de toi, dit Tony hésitant.

L’israélienne ferma brusquement le dossier choquée et énervée :

- Tu as fait quoi ? S’écria-t-elle en se levant et en posant ses deux mains son bureau.

Tony se recula légèrement appréhendant la réaction de sa partenaire. Il afficha un petit sourire et s’exclama d’une voix enjouée mais craintive :

- Et encore tu ne sais pas le mieux… Tu as été retenue pour le rôle !

A l’entente de cette phrase, celle-ci s’étrangla et elle se dirigea en colère vers son partenaire.

- Tu vas immédiatement les appeler pour leur dire que c’est un malentendu sinon tu es un homme mort Dinozzo ! Le menaça-t-elle en le pointant du doigt.

L’italien la prit par les épaules mais voyant le regard noir qu’elle lui lança face à ce geste il les enleva rapidement puis déclara :

- Alleez !! Ce n’est qu’une après-midi et puis ça peut être amusant, toi et moi derrière la caméra !

Ziva le fixa méchamment puis lui montra le téléphone.
A contre cœur, il le prit et tapa le numéro de l’agence. Mais avant que la standardiste ne décroche, il le reposa et se tourna vers la jeune femme.

- Je te serais entièrement dévoué pendant une semaine si tu acceptes de la faire avec moi, lui dit-il d’une voix suppliante.

Ziva dévisagea Tony, n’en revenant toujours pas qu’il ait osé faire ça sans lui demander la permission. Elle lui répliqua sèchement en soulevant l’objet en face d’elle :

- Si tu me demandes encore une fois de le faire, je prends cette agrafeuse et je te tue avec dans les secondes qui suivent.

L’italien préféra se rasseoir et ne pas insister. Sous le regard de sa coéquipière, il appela donc l’agence pour les informer et ensuite se mit à travailler en silence.

Quand McGee et Gibbs arrivèrent, l’open-office était relativement calme et ils regardèrent tour à tour Tony et Ziva.

- Il y a un problème entre vous ? Demanda McGee qui s’étonnait de leur silence.

Les deux agents ne levèrent pas la tête et déclarèrent en même temps que tout allait bien.
Le bleu se rendit donc à son bureau et commença également à classer les dossiers.
Vers onze heures, les agents avaient presque fini leur travail.
Voyant cela, Tony se leva et alla au bureau de Gibbs. Ce dernier releva la tête.

- Un problème Dinozzo ? Questionna-t-il.

- Non aucun, mais j’aimerai savoir si nous pouvons prendre notre après-midi. Les dossiers sont presque finis et il n’y a pas d’enquête en cours. Avec la semaine que l’on a eut je pense qu’un après-midi de repos ne nous fera pas de mal.

Gibbs le regarda suspicieux mais finit par accepter à condition qu’ils restent joignable en cas d’enquête imprévu.

A midi, Tony et Ziva partirent en direction de l’ascenseur. Une fois qu’ils furent dedans l’italien le bloqua.
Surprise, Ziva se tourna vers lui et ouvrit la bouche mais Tony fut plus rapide.

- Avant de protester, écoute-moi. Je n’aurai pas dû t’inscrire pour participer à cette pub sans ton accord, je le reconnais. Et pour me faire pardonner, je souhaite t’inviter au restaurant ce midi.

Devant l’air sincère du jeune homme, l’israélienne accepta.
Tony proposa à Ziva de l’emmener en voiture et de la ramener ensuite ici pour qu’elle puisse reprendre la sienne et rentrer.


Le trajet se passa bien jusqu’à ce que Tony tourne en direction d’une grande bâtisse. Ziva commença à avoir un doute sur les véritables intentions de son partenaire et lui demanda :

- Tu ne serais pas en train de m’amener à ton studio pour faire ta stupide pub par hasard ?

Le jeune homme arbora un demi-sourire qu’il ne put cacher. Il se gara et s’exclama aussitôt :

- Je n’aurai pas réussi à te convaincre au bureau alors je me suis dit que si je te montrais le studio tu finirais par accepter. Et mon offre tient toujours. Je t’obéirai au doigt et à l’œil pendant une semaine.

- Tu ne les avais pas appelés ? Questionna-t-elle incrédule.

Tony sourit. Elle ne s’était pas énervée, il avait une chance qu’elle accepte.

- Non, j’ai fais semblant. Mais c’était uniquement dans le but de te faire croire que j’avais renoncé. Je voulais vraiment avoir une chance que tu acceptes pour ce midi.

Après un instant de silence, Ziva lui donna sa réponse :

- Très bien j’accepte. Mais je fais passer ton offre à deux.

- D’accord, je pense que j’arriverai à tenir une semaine de plus à ton service, lança Tony heureux qu’elle ait changé d’avis.

Ziva rigola avant de s’exclamer sérieusement :

- Non Tony, je fais passer ton offre à deux mois !

Les yeux de l’italien s’agrandirent. Il ne s’attendait pas à ça et était quelque prit au dépourvu.

- Je crois que tu abuses un peu. Deux mois c’est long, contesta-t-il.

- Je trouve que je suis relativement gentille au contraire. Tu m’as inscrite à mon insu pour jouer dans cette pub et tu m’as menti pour l’appel ainsi que pour le restaurant. Je pense que j’aurai même dû passer à trois mois.

- Finalement, deux mois c’est bien ! Affirma Tony.


A l’intérieur du bâtiment, c’était l’effervescence. Une drôle agitation y régnait et tout le monde courait partout. Les personnes s’activaient à exécuter les ordres donnés et essayaient de les accomplir vite et bien.
Nos deux agents admiraient les lieux. D’un côté, il y avait des caméras disposées sur des chariots ; d’un autre, des loges ; un peu plus loin se trouvait le coin des maquilleuses.
Pendant leur contemplation, une personne portant un casque s’était dirigée vers eux.

- Bonjour, vous êtes Mr.Dinozzo et Melle David ?

Les deux hochèrent la tête et la dame leur serra la main :

- Je m’appelle Jessica et ce sera moi qui vous dirigerai pour créer la pub. Nous allons procéder de la manière suivante : vous irez tout d’abord vous changer, ensuite vous passerez au maquillage et après nous ferons quelques prises d’entrainement. Une fois cela fait, nous tournerons la pub.

Elle leur indiqua les vestiaires pour se changer et partit ensuite à ses autres occupations.

- Tu sais de quoi elle parle la pub et ce qu’on devra y faire ? Interrogea Ziva.

- Je crois que c’est pour un jus de fruit mais je n’en suis pas sûr, lui dit-il.

Ils allèrent respectivement chacun dans leur cabine et Tony entendit sa partenaire râler par rapport à la tenue qu’elle devait porter.
Pour sa part, il devait porter une chemise composée de différentes couleurs ainsi qu’un short beige.
Quant il sortit de la cabine, il trouva Ziva en peignoir. Celle-ci ne semblait pas très heureuse et indiqua à Tony que les deux mois étaient maintenant passées à trois.
Ils se dirigèrent ensemble vers le côté du maquillage et furent tout de suite prit en charge.
Une fois finie, Jessica vint leur apporter leur rôle.
En lisant leurs actions, ils furent tous deux surpris et Ziva fit la grimace. Déjà, elle n’aimait pas la tenue mais maintenant même le script était contre elle. Elle s’approcha de Tony et lui dit tout bas afin que personne n’entende :

- Félicitation, tu viens de passer à quatre mois.

Puis elle partit rejoindre Jessica qui était déjà en train d’expliquer comment allait se dérouler le tournage.



La fin du tournage se passa dans l’hilarité générale et pour cause ils n’arrivaient pas à la tourner. A chaque fois un de deux rigolaient faisant partir tout le monde dans un fou de rire. Finalement, ils réussirent enfin à jouer la scène et ils purent rentrer chez eux. Tony déposa donc la jeune femme au NCIS afin qu’elle récupère sa voiture. Sur le trajet, elle avait avoué s’être bien amusée mais que cela ne changerait en rien sa décision le concernant et qu’il aurait à lui obéir pendant quatre mois.

2 jours plus tard :

Tony, Ziva et McGee étaient en plein travail. Enfin, travail était vite dit car en l’absence de Gibbs, notre chère équipe s’était prit quelques minutes de détente. Tony envoyait des boulettes de papier dans la poubelle à McGee et essayait de battre son record de tir réussi. Ziva lisait ses mails et commentait ou plutôt critiquait Tony quand celui-ci ratait ses paniers. McGee, lui, était en pleine conversation avec une certaine « Princesse des Elfes ».

- Alors McParleur, as-tu réussi à décrocher un rendez-vous avec cette fille ?

- Ce n’est pas tes affaires Tony, répliqua le bleu.

L’Italien se leva de sa chaise et se dirigea vers le bureau de son collègue.

- Tu ne serais pas en train de nous faire des cachotteries ? Interrogea-t-il suspicieux.

- En parlant de cachotterie, vous nous en avez fait une belle vous deux, dit Abby toute excitée en désignant Tony et Ziva.

La laborantine venait d’arriver dans l’open-office et tenait dans sa main un cd. Elle regarda partout et demanda :

- Gibbs n’est pas ici ?

- Non, il est parti voir Ducky, lui répondit McGee.

Elle s’approcha donc de l’ordi de McGee et introduisit le cd avant de faire passer la vidéo sur l’écran plasma.
McGee se leva et se positionna devant la télé l’air interrogateur. Tony et Ziva, eux, avaient plus un regard angoissé. Enfin surtout l’israélienne. Elle appréhendait de voir ce qu’Abby leur avait apporté. La gothique vint se placer à côté de McGee et appuya sur la télécommande.
La vidéo se mit en route :

Un immense et très bel hôtel entouré de palmiers apparut. L’image plongea et se dirigea vers une salle intérieure contenant une piscine. Sur une chaise longue, une jeune femme était en train de lire. Elle portait un maillot de bain deux pièces de couleur orange. A côté d’elle, un homme essayait d’attirer son attention mais elle ne le regardait pas. Déçu, il partit au bar et commanda un verre de Limor puis revint à sa place. Il but une gorgée du jus de fruit. Aussitôt, la jeune femme se tourna et le fixa. Il rebut une gorgée et cette fois, elle se leva.
Le jeune homme regarda son verre avec un sourire, se mit debout et le but en entier.
Contre toute attente, la jeune femme se jeta sur lui manquant de le faire tomber et l’embrassa. L’image passa au blanc et une bouteille de Limor parut suivi du slogan : « Besoin d’amour ou de réconfort, buvez Limor ».

McGee n’en revenait pas. Il tourna la tête et observa tour à tour ses deux partenaires. Ziva avait l’air légèrement honteuse. Tony, en revanche, affichait un grand sourire. Il s’exclama tout joyeux à sa coéquipière :

- Elle rend super bien à la télé !

Celle-ci rigola à sa remarque.

- Si tu le dis Tony ! En attendant Abby enlève ça, je ne tiens pas à ce que Gibbs la voit.

Une voix retentit derrière elle la faisant sursauter :

- Vous ne voulez pas que je vois quoi Officier David ?

Avant qu’elle ne puisse répondre, Gibbs lui administra une tape derrière la tête ainsi qu’à Tony.

- Maintenant tout le monde retourne travailler, ordonna-t-il en allant s’asseoir à son bureau.

Abby reprit aussitôt le cd et se dépêcha de rejoindre son labo tandis que les autres étaient déjà assis prêt à bosser. Il observa attentivement ses agents et vit le furtif regard complice que Tony et Ziva s’étaient lancés. Décidément, son équipe était vraiment unique.